À l’ère de l’intelligence artificielle générative et des assistants conversationnels comme ChatGPT, l’accès à une information pertinente, contextualisée et compréhensible par une IA est devenu un enjeu stratégique. C’est là que les Knowledge Graphs (KG) prennent toute leur valeur.
Mais qu’est-ce qu’un Knowledge Graph, en quoi se distingue-t-il des bases de données traditionnelles (SQL ou NoSQL), et comment peut-il transformer vos données en avantage compétitif ? Cet article vous propose une exploration approfondie et pédagogique de cette technologie clé.
Un Knowledge Graph est une représentation structurée de la connaissance, dans laquelle les informations sont stockées sous forme de nœuds (entités) et liens (relations). Il s'agit d’un graphe sémantique qui relie des concepts entre eux de manière explicite, permettant à une machine d’interpréter et de raisonner sur ces liens.
Contrairement aux bases de données classiques, un Knowledge Graph ne stocke pas simplement des données, il modélise les relations entre les concepts : il donne du sens à l’information.
Exemple :
"Paul a acheté le Produit A" → "Produit A appartient à la gamme premium" → "Produit A est lié à l’incident #4567" → "Résolu par Documentation Z"
Exemple SQL :Table Clients : Paul, ID 123
Table Produits : Produit A, ID 456
Table Commandes : ID 789, Client_ID = 123, Produit_ID = 456
Exemple NoSQL (JSON) :
json
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{
"client": "Paul",
"achats": [
{
"produit": "Produit A",
"incident": "4567",
"solution": "Documentation Z"
}
]
}
Exemple visuel :[Paul] —(a acheté)—> [Produit A]
[Produit A] —(est lié à)—> [Incident #4567]
[Incident #4567] —(a pour solution)—> [Documentation Z]
L’IA peut naviguer dans les données comme dans un réseau de concepts, ce qui améliore considérablement la pertinence des réponses.
Les modèles comme ChatGPT, lorsqu’ils sont connectés à un Knowledge Graph, s'appuient sur un référentiel fiable, ce qui diminue les erreurs factuelles.
Ajouter une nouvelle entité ou relation n’implique pas de modifier un schéma rigide : le graphe s’adapte naturellement.
Le graphe peut être visualisé, interrogé et parcouru visuellement — facilitant la prise de décision et l’analyse.
Les Knowledge Graphs s’intègrent bien aux bases existantes : ils ne remplacent pas vos bases SQL/NoSQL, ils les enrichissent.
Un agent conversationnel peut répondre à des questions complexes comme :
“Quels incidents sont fréquemment associés à ce produit pour ce type de client ?”
Plutôt que de faire une recherche par mots-clés, l’utilisateur peut poser une question métier.
Ex : “Quelle procédure suivre pour le modèle X en cas d’erreur Y ?”
Basé sur les relations dans le graphe : clients similaires, historiques, comportements…
Suivi des dépendances entre documents, obligations réglementaires, fournisseurs…
Mais les bénéfices long terme dépassent largement ces contraintes, en particulier si le graphe est connecté à un LLM comme GPT.
Le Knowledge Graph est bien plus qu’un format de stockage. C’est une façon de penser les données comme un réseau de sens, au service de l’IA, de la prise de décision et de l’agilité métier.
Dans un monde où l’information est abondante mais souvent cloisonnée, les entreprises qui structurent leur connaissance via un graphe prennent une longueur d’avance.